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[Carnet de voyage, Japon] – Kyoto et Hikone, Kansai (2/6)

Nous y voilà! La deuxième étape du voyage…Kyoto 🙂

Je n’avais pas eu l’opportunité d’y aller lors de mon premier séjour mais je savais que la ville méritait d’y passer quelques jours au moins. L’une des plus grandes villes japonaises est connue pour son nombre incalculable de temples et la typicité de son architecture, dans son ensemble toujours fidèle à l’ère d’Edo.

J’ai donc passé 4 jours à Kyoto en essayant de ne pas simplement cocher les cases de toutes les choses à faire. J’ai eu la chance de connaître, quelques mois avant mon départ, le blog Slow Kyoto, tenu par deux amoureux du Japon, et qui célèbre le slow travel, l’art de prendre le temps de voyager. Il y a bien sûr mille choses à voir et à faire à Kyoto mais ôtons-nous la prétention de vouloir “tout” faire lors de notre passage. Il faut s’en garder pour la prochaine fois, comme dirait mon beau-frère 😉

Pour ce voyage j’ai donc cherché à explorer à ma manière, hors des sentiers battus. J’ai réservé des expériences Airbnb, ou fait des bouts de chemin avec des gens via Couchsurfing. Et surtout, j’ai pris mon temps, en laissant un peu (beaucoup) de place au hasard 🙂

C’est parti pour Kyoto et Hikone !


J’arrive dans l’après-midi à Kyoto, et je peine à trouver mon logement. J’ai mon sac de plusieurs kilos sur le dos, je l’ai mal réglé et je fais des arrêts réguliers. Arrivée à l’endroit indiqué par mon GPS je tourne un peu en rond, rien n’indique mon auberge… je commence un peu à avoir peur ! Mais heureusement, je demande à un gentil monsieur qui m’emmène sur la rue opposée et qui trouve l’entrée de mon auberge. A peine visible, c’est un petit écriteau qui indique qu’il faut monter un escalier étroit et qui mène à l’hôtel. En fait l’hôtel n’est qu’une succession de paliers, à chaque palier son étage et ses chambres… donc très concrètement mon auberge est un escalier haha.

Le tout est un peu étroit, les lits sont spacieux en revanche, et il suffit si je veux juste dormir. En revanche moi qui voulait sympathiser, l’auberge ne se prête pas vraiment à cela – il n’y a pas de salle commune ! simplement des chambres et des salles de bain. Ou sinon une unique cuisine, dans laquelle il y a… des lits superposés. Bon clairement je ne recommande pas l’auberge, malgré le fait qu’elle est plutôt bien située, à deux pas du métro.

Pour le premier soir je choisis un petit izakaya (un petit bistrot? s’il faut traduire) sur lequel je tombe en explorant le quartier. J’oublie que le Japon n’a pas interdit les cigarettes en intérieur, la mauvaise surprise ! Le bon côté c’est plutôt l’ambiance, c’est la soir de la finale du la Coupe du Monde de Rugby, qui a lieu à Osaka.

  1. Hikone

Le lendemain, je décide de découvrir Hikone, une petite ville médiévale à à peine une heure de Kyoto, bien accessible en train et avec mon pass Kansai Wide.

Généralement en voyage j’ai de la chance. Là à Hikone, j’apprends que le jour où j’y suis, c’est LA fête de la ville, à savoir le jour de la grande parade ! une parade où défilent à peu près tous les habitants pour représenter : des samurais, des geishas, des sages, des paysans… toutes les composantes de la société et du folklore japonais. Les jeunes défilent également, avec leurs classes. Un peu comme à l’américaine, la fanfare défile, il y a même des majorettes qui font tourner leurs bâtons.

Le clou du spectacle, c’est les acrobaties et les coups de canon qui closent le défilé.

 

Après le défilé, j’en profite pour visiter le château de Hikone, l’un des rares encore debout alors que construit de bois uniquement. Pour le préserver nous devons ôter nos chaussures et faire la visite en chaussettes.

Du haut du donjon (il faut grimper des escaliers vraiment très raides… les papys japonais étaient nombreux à les monter!) on a une magnifique vue sur le lac Biwa.

Je vous conseille de prendre du temps dans le jardin du château, qui est superbe aussi. Il y a de nombreux cerisiers et bambous, un lac rempli de fleurs de lotus… féerique !

J’ai aussi fait une belle découverte en fin de journée en me perdant un peu dans les rues de la ville, une petite boutique d’objets d’antiquité. J’ai fait de belles trouvailles, comme de jolies photos en noir et blanc d’inconnus japonais – certaines datent du siècle dernier je crois. C’est aussi dans cette boutique que j’ai vu un nombre incalculable de tanuki ! Le tanuki est un petit raton laveur, on trouve sa statuette à l’entrée des maisons car il est dit qu’il apporte chance et prospérité.

La boutique s’appelle Kulkul @hikonekulkul (la boutique a un stand de photo avec la mascotte de la ville, un petit chat), je suis contente de l’avoir retrouvée pour l’intégrer à l’article !

Après cela (et après de merveilleux takoyaki engloutis en quelques minutes) je rentre à Kyoto, ma toux toujours présente (je fais peur aux usagers dans le train, je ne porte pas de masque alors que je suis malade…).

2. Kyoto

Je prends donc le temps de découvrir la ville, surtout à pied ! Le quartier emblématique de Gion n’est qu’à vingt minutes de mon auberge et depuis le quartier, je peux visiter plusieurs temples.

Gion, c’est un quartier avec de jolies maisons traditionnelles en bois (machiya), connu pour être (encore) le quartier des geishas. Il est très rare de les apercevoir, de ce que j’ai compris. Et malheur à ceux qui veulent les prendre en photo, c’est interdit ! On peut écoper d’une amende ne serait-ce que pour photographier le quartier.

Moi j’ai eu un peu de chance, j’ai aperçu une maiko (apprentie geisha) sortir de la maison que je dessinais depuis une demi-heure 🙂 (ma chance en voyage je vous dis) Elle avait l’air préoccupée et est revenue un quart d’heure plus tard avec un joli parapluie.

(J’avais dessiné une machiya lors de mon dernier voyage en 2015 à Tokyo, dans le quartier de Yanaka, le seul quartier à avoir été épargné lors des bombardements entre 1939 et 1945).

Pour Gion, je vous conseille de vous balader sans but précis, les ruelles sont magiques, surtout le matin. Vous pouvez ensuite refaire la balade le soir, même si c’est plus animé, mais au moins vous pourrez rejoindre facilement la rue Pontocho, très très animée mais qui a beaucoup de charme, avec ses izakaya éclairés.

Je dirais que le gros plus de Kyoto, ce sont les belles boutiques. Et quand je dis belles boutiques, je parle de petites boutiques où l’on peut trouver de beaux objets et qui sont dédiées à l’art de vivre – la ville regorge de sublimes papeteries, salons de thés, magasins de jolis tissus… la carte interactive de Slow Kyoto est d’ailleurs une mine d’or, elle rassemble tout plein d’adresses très authentiques (= pas attrape-touristes!).

L’après-midi, je vais visiter le Pavillon d’argent, Gingaku-ji. Même s’il y a du monde (mille fois moins cela dit que son cousin le Pavillon d’or), le jardin est enchanteur. Il y a un petit chemin de randonnée à suivre pour se promener sous les saules pleureurs et les érables majestueux. Le Pavillon est en fait construit sur le flanc d’une montagne, l’endroit est donc magique et l’ambiance, indescriptible. Les érables commençaient tout juste à rougir, cela a suffit pour créer une atmosphère unique malgré l’agitation des touristes.

Il faut bien choisir son chemin en sortant du Pavillon, car sinon, on peut rater le Philosopher’s Path. Un long chemin, orné d’érables et de cerisiers, qui surplombe la ville. On longe un petit ruisseau tout du long. Le passage est interdit aux voitures et la plupart des touristes s’arrêtent à la moitié, ou ne le parcourent que tout droit. Il y a quelques temples et cimetières sur le chemin, auxquels je me suis arrêtée, notamment ce cimetière shintô absolument magnifique, calme et paisible, loin du tumulte de la ville.

Coucher de soleil sur Kyoto

Le retour à mon auberge a été un peu chaotique – le Philosopher’s Path menait au nord de la ville, soit à l’extrême opposé de mon auberge. J’ai quand même réussir à trouver le métro et à me réconforter auprès d’un bon bol de ramen aux coques à Shijo 🙂

Je ferai un post dédié aux plats mangés au Japon, ils méritent qu’on s’y attarde vraiment !

Le lendemain, je décide d’aller à Fushimi Inari, le fameux sanctuaire aux mille torii. Je repose mes petites jambes en attendant !

J.

Les adresses de cette étape à Kyoto :

  • l’auberge que je déconseille : Guest House Samurai home Shijo omiya
  • le blog de Slow Kyoto, pour voyager en prenant son temps : www.slowkyoto.com
  • Plus d’infos sur le Philosopher’s Path sur Inside Kyoto (je parlerai de ce blog dans le prochain post!)
  • pour acheter son JR pass, Kansai Wide (j’ai pris 5 jours pour la région du Kansai, la version Kansai a un nombre plus réduit de lignes)

Les adresses de cette étape à Hikone:

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