Aujourd’hui, est encore Deepavali ! Enfin…. 🙂
Les tamouls hindous célèbrent en ce lundi 12 décembre Karthikai Deepam, la Fête des Lumières ! Encore Deepavali où on célèbre la victoire du Bien sur le Mal ?
Et bien non, pour Karthikai, on fête la création de Arumugam Murugan (littéralement, Murugan aux six visages, réincarnation du Dieu Shiva), né de la réunion entre six Etoiles divines, sur les bords du Gange.
Karthikai est un des mois du calendrier tamoul (à cheval entre novembre et décembre) et Karthikai Deepam est en quelques sortes l’anniversaire de Murugan lors de ce mois.
Comment le fête-t-on chez moi ?
Je me souviens que c’est une jolie fête : généralement, en rentrant de cours en fin de journée, je découvrais la maison pleine de lampes à huile, disséminées un peu partout. Et évidemment avec la lumière éteinte, c’était souvent magique. Dans le couloir il y avait des rangées de lampes et de chauffe-plats, dans les chambres aussi, et avec mes soeurs on s’amusait à faire nos devoirs à la lumière des petites lampes, juste pour profiter de l’ambiance tamisée.
Il n’y a pas de fire crackers ou de poutri pour faire du bruit, simplement les lampes à huile qu’on laisse brûler toute la soirée.
Les lampes à huile sont de deux sortes : en terre cuite, petites et en forme de demi-sphère, ou bien en métal, et leur forme varie.
On appelle les lampes en métal les kuttu vellakku (qui tiennent debout). Leur taille varie également : il en existe des petites, avec des gravures raffinées, que l’on utilise généralement pour les puja (cérémonies religieuses) au quotidien. Il en existe également de très grande, faisant parfois plus d’un mètre, et qu’on utilise plutôt lors de cérémonies en salles (mariage par exemple). Ces lampes-là sont très grandes et ornent facilement les pièces (et leur taille montre aussi et surtout la richesse d’une famille…).
Pour allumer les lampes, on n’utilise pas de cire, mais de l’huile de sésame et un fil de coton.
Le fil de coton est coupé (quelques centimètres) et placé à l’intérieur de la lampe, de manière à ce qu’un centimètre dépasse uniquement. Puis on verse un peu d’huile de sésame (non odorante). Le bout de fil qui dépasse ne doit pas être imbibé d’huile, sinon il ne brûle plus. Ainsi, pour éteindre une flamme, on glisse tout doucement le fil vers l’huile au creux de la lampe.
Astuce pour créer une petite lampe à huile express : couper un petit citron vert en deux, presser pour bien extraire le jus et racler l’intérieur pour retirer toute la pulpe. Retourner le demi-citron afin d’avoir la peau à l’intérieur (le creux de la lampe). Verser un peu d’huile de sésame et rajouter un cordon avant d’allumer le feu.
Ces lampes-là, beaucoup les créaient en deux minutes dans les temples en Inde !
Et voilà pour aujourd’hui !
J.
C’est toujours un plaisir de lire tes articles ! J’ai enfin eu le temps de m’arrêter sur ce dernier et j’ai adorée. J’ai l’impression qu’on fêtes les festivités hindous de la même manière ! Et tu l’a vraiment bien décrit, c’est beau. J’ai pour habitude le mouiller avec de l’huile le bout de fil de coton qui dépasse ? Pourtant ça s’allume bien je crois…
Oui tu as raison ! il faut bien mouiller le bout du fil avant… je rectifie ça, merci ! 🙂